Hong Kong est l’une des villes où le marché immobilier est le plus cher. Afin de résoudre cette crise du logement, il est envisagé de construire plusieurs villes dortoirs dans le sud de la Chine à la frontière avec la région hongkongaise. Cependant, ce projet ne séduit pas tout le monde.

L’autonomie de Hong Kong menacée ?

Hong Kong est à la fois une ville et une région de Chine. Plus précisément, il ne s’agit pas de n’importe quelle région chinoise, puisqu’elle est l’une des deux seules régions administratives spéciales de Chine avec Macao. Cela lui procure une certaine autonomie administrative et financière. L’île possède par exemple sa propre monnaie : le dollar hongkongais.

Il faut dire que Hong Kong est un territoire à part qui appartenait encore au Royaume-Uni jusqu’en 1997. Plus qu’une ville chinoise, on peut parfois considérer Hong Kong comme une ville internationale.

Seulement, ce projet de villes dortoirs pour Hongkongais vient rappeler qu’en réalité l’ancienne colonie britannique est bel et bien chinoise. Depuis quelque temps, Pékin augmente son emprise sur la région administrative spéciale, et ce projet ne vient qu’augmenter cette impression de continentalisation. En effet, si elles sont mises en place, les villes dortoirs entraineraient une fuite de nombreux habitants hongkongais vers la Chine continentale.

Un prix au m2 qui pose problème

En étant l’une des villes ayant le prix au m2 le plus élevé au monde, Hong Kong est en pleine crise du logement. Alors que le prix ne cesse d’augmenter, la taille des logements ne cesse de diminuer. Il en ressort un écart de richesse de plus en plus visible entre les plus fortunés et le reste de la population. Les petites entreprises souffrent elles aussi de ce prix de l’immobilier.

Certains vont même jusqu’à accuser le gouvernement hongkongais d’entretenir une entente illicite avec les promoteurs immobiliers pour ne pas construire suffisamment de logements sociaux.

Aussi, ce projet est en quelque sorte vu comme une forme de ghettoïsation obligeant les habitants les plus pauvres à aller habiter ailleurs.

Toutefois, tout ça n’est qu’au stade de projet pour le moment et le gouvernement hongkongais prévoit d’effectuer une consultation publique concernant 18 solutions proposées pour construire des logements à Hong Kong.