ralentisseur

Qu’est-ce qu’un ralentisseur pour voie urbaine et quel est son rôle ?

On rencontre de nombreux ralentisseurs de vitesse dans les villes françaises. Il en existe plusieurs sortes. Mais à quoi servent concrètement ces équipements, et comment les utiliser correctement ? Réponse dans cet article.

Qu’un ce qu’un ralentisseur pour voie urbaine ?

Comme son nom l’indique, le ralentisseur voie urbaine est un aménagement dont la fonction première est de réduire la vitesse des véhicules dans les agglomérations. L’objectif est naturellement de renforcer la sécurité routière. En effet, depuis leur mise en place, le nombre d’accident de la circulation impliquant des véhicules motorisés, piétons et cyclistes, a sensiblement baissé. Par ailleurs, le risque pour un piéton de trouver la mort lors d’une collision, pendant qu’il traverse une voie, est de 80% si la vitesse lors de l’impact est de 50 km/ alors que grâce à un ralentisseur voie urbaine, il n’est plus que de 10% lorsque le véhicule roule à une vitesse de 30 km/h.

On distingue plusieurs types de ralentisseurs pour voie urbaine, qui se différencient par leur forme, la manière dont ils sont installés sur la chaussée et leur taille. Ces aménagements sont signalés par des panneaux afin que les automobilistes puissent les repérer. Le ralentisseur de type dos d’âne est le plus ancien et le plus répandu. Il est facilement identifiable par son plateau surélevé. En France, il est interdit de mettre un passage piéton dessus, contrairement au ralentisseur de type trapézoïdal qui en comporte obligatoirement un. Le coussin berlinois, qui est ralentisseur relativement récent, a la forme d’une plaque carrée surélevée, de couleur blanche, et qui comporte quatre bords obliques. Il oblige les automobilistes à modérer leur vitesse pour que les roues droites et gauches puissent monter dessus.

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Autre type de ralentisseur, la bande sonore qui est installée perpendiculairement à la voie. Il émet un son à chaque passage d’une voiture, ce qui rappelle aux conducteurs leur obligation de réduire leur vitesse. Le créneau, quant à lui, est une déformation volontaire du tracé de la voie, en particulier aux abords des écoles, pour remplacer une ligne droite. Il permet d’augmenter la sécurité en obligeant les conducteurs à ralentir pour suivre le tracé de la route. La chicane est une variante du créneau, qui est formée par des avancées de trottoir, alternativement du côté droite et du côté gauche.

L’implantation des ralentisseurs en milieu urbain

Les ralentisseurs de type trapézoïdal ne peuvent être mis en place qu’en milieu urbain, entre les panneaux signalant l’entrée et la sortie d’une commune, sur des aires de repos ou de service et sur les routes forestières. Ils sont interdits sur les routes qui reçoivent un trafic de plus de 3 000 véhicules par jour, comme les voies rapides et les autoroutes. Plus adapté à la circulation des transports en commun, les ralentisseurs de type coussin et les plateaux sont aussi moins contraignants en termes d’aménagement.

La mise en place de pistes cyclables alternatives, en parallèle de la chaussée, est une solution régulièrement apportée par les pouvoirs publics pour réduire l’inconfort des cyclistes face aux ralentisseurs. Par ailleurs, de nombreux professionnels soutiennent que la circulation des engins agricoles et poids lourds n’est pas facilitée par ces aménagements, car ils ne tiennent pas toujours compte de la taille des véhicules utilitaires. Enfin, lorsqu’ils sont mis en place en ville ou à proximité d’habitations, les ralentisseurs provoquent des nuisances sonores importantes, ce qui peut déranger les riverains.